tag:blogger.com,1999:blog-4741591642224587635.post7230927627003023821..comments2023-04-11T11:23:20.643+02:00Comments on Fine Stagione: Una botta di malincunia (Un coup de cafard)Emmanuel F.http://www.blogger.com/profile/05994012637853296558noreply@blogger.comBlogger8125tag:blogger.com,1999:blog-4741591642224587635.post-68460081420602716812015-06-14T08:21:42.630+02:002015-06-14T08:21:42.630+02:00Peu d'impatience dans les enquêtes. Au "q...Peu d'impatience dans les enquêtes. Au "qui" est préféré le "comment". Comprendre, là est l'essentiel. C'est dans le secret des êtres que réside la solution et les criminels sont souvent ambigus. Face à eux : intelligence, intuition, discrétion et humanité. Montalbo et Maigret essaient de se mettre dans la peau de l'assassin pour répondre à la question "pourquoi" ? ce sont presque des philosophes évoluant dans un bal masqué. Dans leurs enquêtes, les assassins s'y déguisent avec l'apparence d'un autre.christianehttps://www.blogger.com/profile/15797242137586953486noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4741591642224587635.post-35937645119139780112015-06-13T19:42:09.601+02:002015-06-13T19:42:09.601+02:00Oui, tout à fait, c'est cela. Il peut bien red...Oui, tout à fait, c'est cela. Il peut bien redresser quelques torts, il ne redressera pas le tort général de ce monde, et il le sait, d'où son amertume. Une petite phrase de Hammett pour clore (provisoirement?) notre échange: "L'histoire est un éternel recommencement de la victoire du petit David la vérité sur le Goliath du grand mensonge. La chose essentielle, est que David continue le combat."julius marxhttps://www.blogger.com/profile/03029187939203848173noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4741591642224587635.post-26364786351808030252015-06-13T19:18:20.833+02:002015-06-13T19:18:20.833+02:00Je suis partiellement d'accord avec vous, surt...Je suis partiellement d'accord avec vous, surtout quand vous dites que Montalbano "désobéit". Oui, mais c'est aussi parce que l'ordre du droit est perverti en Sicile, dans la mesure où ceux qui ont pour fonction de le garantir ont souvent partie liée avec ceux qui veulent le détruire ou le détourner à leur profit exclusif. C'est le jeu des miroirs et des faux-semblants, presque congénial dans la patrie de Pirandello, une autre grande référence de Camilleri (avec Leonardo Sciascia). <br /><br />Il y a du Falcone et du Borsellino (eux-aussi siciliens) chez Montalbano : il croit à la légalité et il sait bien que pour la rétablir, il faut souvent prendre des chemins de traverse. Oui, il désobéit et passe volontiers par-dessus les ordres que lui donne le préfet de police (un personnage falot, obséquieux et ridicule) ; mais c'est parce que la finalité de ces ordres vise à pérenniser le statu quo, à faire que rien ne change, pour que l'ordre corrompu continue à régner. Montalbano se conduit comme un privé dans un roman de Hammett, mais c'est parce que le contexte dans lequel il évolue ne lui offre pas d'autre possibilité. Il adopte ce comportement pragmatique, mais il se rêve en Maigret, garant de l'ordre du droit. C'est aussi l'une des raisons de sa mélancolie (avec la vieillesse qui gagne et la mort qui guette) : il sait très bien au fond de lui, quand il cède à ce fatalisme toujours à l'affût chez un sicilien, que quand les choses semblent enfin changer, c'est en fait pour que puisse continuer à tourner le manège des malentendus et des faux-semblants...Emmanuel F.https://www.blogger.com/profile/05994012637853296558noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4741591642224587635.post-71086255644176581732015-06-13T17:42:42.106+02:002015-06-13T17:42:42.106+02:00Je ne peux nier qu'il existe pas mal de points...Je ne peux nier qu'il existe pas mal de points communs entre les 2 commissaires, c'est une évidence. Mais, je parlais de genre. Pour moi, Montalbano est un héros de romans noirs. Dans le roman policier "classique" ou "à énigme" le crime, le délit, vient troubler l'ordre du droit, déranger la bonne marche de la société. Il faut donc que le policier ( ou le détective genre Agatha C) travaille à mettre "hors-jeu" le coupable. Dans le roman noir réaliste et violent " à l'américaine" l'ordre du droit n'est pas bon. Le Mal domine et le pouvoir politique est exercé par des capitalistes corrompus alliés à des truands et à la Mafia. Ce règne du Mal (1920-1950) est le champ d'action du Vrai roman noir qui aujourd'hui n'est plus qu'une pâle copie.Dans les romans de Hammett, le privé a seulement la vertu d'un monde sans vertu.Je pense simplement que Montalbano ressemble vraiment à ce héros là plus qu'à l'homme à la pipe. A mon sens,Montalbano ( Camilleri?) est amer et déçu, comme ses amis cultivés ou non qui déplorent la fin d'un monde. En Sicile, combien de personnages sont à l'image de ceux-là! Je pense, par exemple, à cette "maîtresse" femme de la ferme de Mosè rencontrée lors de mon voyage.J'ajouterai même que M boit et mange pour oublier que bientôt, tout cela aura disparu. Enfin, je crois que M fait beaucoup plus que transgresser les règles, il désobéit, c'est bien plus fort qu'oublier qq procédures çà et là.<br />J'aime beaucoup parler avec vous.julius marxhttps://www.blogger.com/profile/03029187939203848173noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4741591642224587635.post-7284816614147994092015-06-13T12:10:34.689+02:002015-06-13T12:10:34.689+02:00Heureux de vous retrouver, Julius !
Il y a évidem...Heureux de vous retrouver, Julius !<br /><br />Il y a évidemment beaucoup de différences entre Maigret et Montalbano, mais le lien entre les deux est tout de même très fort. Il ne faut pas oublier que Camilleri a été le producteur dans les années soixante de la série télévisée italienne consacrée aux enquêtes de Maigret (une vingtaine d'épisodes, avec Gino Cervi dans le rôle du commissaire ; ils ont connu un énorme succès en Italie). Camilleri a toujours reconnu que Simenon et Maigret ont été la matrice des enquêtes de son commissaire, et que sa première préoccupation a été de chercher à les différencier pour ne pas faire un simple calque.<br /><br />Bien sûr, Camilleri est un grand écrivain, et un créateur à part entière, son œuvre n'est pas un pastiche, mais on pourrait pointer bien des ressemblances entre les deux univers : la dichotomie entre le privé et le public (Marinella / le boulevard Richard Lenoir et le commissariat de Vigata / le Quai des Orfèvres), la petite troupe fixe autour des commissaires (Augello, Fazio, Gallo, Galluzzo / Janvier, Torrence, Lucas, Lapointe). Il y a aussi des points de contact dans la manière de conduire l'enquête : les longues promenades de Maigret pendant lesquelles il "rumine" les données de l'enquête et les balades post-prandiales de Montalbano jusqu'au môle, qui sont souvent l'occasion d'illuminations ou de déclics pour résoudre les énigmes. Maigret fait aussi parfois du "théâtre" pour confondre un suspect, comme Montalbano, qui aime bien mettre en scène, avec la complicité de Fazio ou de Mimì Augello, de petits scénarios pour embarrasser un suspect et l'amener à se découvrir... Les deux commissaires sont aussi très sensibles aux atmosphères et aux visages ; ils suivent volontiers leur instinct, même s'il faut parfois transgresser quelques règles de méthode (ou de déontologie) policière. On remarquera aussi que tous les deux sont allergiques à la technologie et à la bureaucratie.<br /><br />Il y a également beaucoup de clins d’œil dans les romans de la série Montalbano : souvent, le commissaire termine sa journée en lisant un livre de Simenon, et dans "La Piste de sable", il répond à un interlocuteur qui le compare au lieutenant Colombo : "Non, moi, je serais plutôt le jumeau de Maigret." C'est une plaisanterie, bien sûr, mais qui en dit beaucoup sur la complicité et l'admiration qui lient Camilleri à son maître Simenon...Emmanuel F.https://www.blogger.com/profile/05994012637853296558noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4741591642224587635.post-42975791602616720172015-06-13T07:39:42.078+02:002015-06-13T07:39:42.078+02:00Je suis heureux d'être de nouveau parmi vous! ...Je suis heureux d'être de nouveau parmi vous! Depuis ce matin, je peux de nouveau ouvrir le blog.C'est un grand soulagement après ces mois de purgatoires.<br />En ce qui concerne Montalbano, je ne pense pas que l'on puisse le rapprocher d'un Maigret. Montalbano transgresse constamment les lois et adopte ses propres règles. En deux mots, Maigret ou un autre policier rétablit "l'ordre du droit" alors que Montalbano, comme le privé des romans noirs lutte avec ses moyens pour la notion simple du Bien contre le Mal. Dans ce monde qui s'effondre et où règne la corruption, il sait qu'il n'a pas beaucoup de chance de gagner, d'ou son amertume. Mais, il lutte avec ses moyens et ses amis ( les derniers descendants d'un monde culturellement riche). La grande différence avec le roman noir des américains c'est que Montalbano use de dérision, comme le peuple sicilien.<br />(c'est long, mais un retour, ça se fête, non?) julius marxhttps://www.blogger.com/profile/03029187939203848173noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4741591642224587635.post-44451290400419407172015-05-28T18:42:23.005+02:002015-05-28T18:42:23.005+02:00Oui, Simenon est évidemment une très grande inspir...Oui, Simenon est évidemment une très grande inspiration pour Camilleri, et Montalbano ressemble aussi un peu à Maigret...Emmanuel F.https://www.blogger.com/profile/05994012637853296558noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4741591642224587635.post-42746118992588164252015-05-28T18:00:18.461+02:002015-05-28T18:00:18.461+02:00J'aime la surprise de cette méditation au beau...J'aime la surprise de cette méditation au beau milieu d'un roman policier. Je pense un peu aux romans de Simenon. Palette grise, un peu mélancolique et immense tendresse.christianehttps://www.blogger.com/profile/15797242137586953486noreply@blogger.com